face à face

dimanche 23 novembre 2008

http://www.danieltemplon.com/
une redécouverte; l'oeuvre de LoÏc lE GROUMELLEC remarquable travail sur le noir
et les représentations pretextes de maisons,menhirs et autres croix...
il retire au noir son opacité pour lui rendre la lumière.

mercredi 12 novembre 2008

Le sensible doit être présent dans l'oeuvre artistique, mais avec cette restriction qu'il s'agit seulement de l'aspect superficiel, de l'apparence du sensible. L'esprit ne cherche en lui ni la matérialité concrète, la consistance intérieure et toute l'envergure d'un objet organique que réclame le désir, ni les concepts universels purement idéaux; ce qu'il veut, c'est la présence sensible, qui doit certes rester sensible, mais qui doit aussi être débarrassée de l'échafaudage de sa matérialité. C'est pourquoi le sensible est élevé dans l'art à l'état de pure apparence, par opposition à la réalité immédiate des objets naturels. L'oeuvre artistique tient ainsi le milieu entre le sensible immédiat et la pensée pure. Ce n'est pas encore de la pensée pure, mais en dépit de son caractère sensible, ce n'est plus une réalité purement matérielle, comme sont les pierres,les plantes et la vie organique. Le sensible dans l'oeuvre artistique participe de l'idée, mais à la différence des idées de la pensée pure, cet élément idéal doit en même temps se manifester extérieurement comme une chose. Cette apparence du sensible s'offre de l'extérieur à l'esprit, à titre de forme, d'aspect, de sonorité, à condition qu'il laisse les objets exister en toute liberté, sans cependant essayer de pénétrer leur essence intime (ce qui les empêcherait d'avoir pour lui une existence individuelle).

C'est pourquoi le sensible dans l'art ne concerne que ceux de nos sens qui sont intellectualisés: la vue et l'ouïe, à l'exclusion de l'odorat, du goût et du toucher. Car l'odorat, le goût et le toucher n'ont affaire qu'à des éléments matériels et à leurs qualités immédiatement sensibles, l'odorat à l'évaporation de particules matérielles dans l'air, le goût à la dissolution de particules matérielles, le toucher au froid, au chaud, au lisse, etc. Ces sens n'ont rien à faire avec des objets de l'art qui doivent se maintenir dans une réalité indépendante et ne pas se borner à offrir des relations sensibles. Ce que ces sens trouvent d'agréable n'est pas le beau que connaît l'art.

C'est donc à dessein que l'art crée un royaume d'ombres, de formes, de tonalités, d'intuitions et il ne saurait être question de taxer d'impuissance ou d'insuffisance l'artiste qui appelle une oeuvre à l'existence, sous prétexte qu'il ne nous offre qu'un aspect superficiel du sensible, que des sortes de schèmes Car ces formes et ces tonalités sensibles, l'art ne les fait pas seulement intervenir pour elles-mêmes et sous leur apparence immédiate, mais encore afin de satisfaire des intérêts spirituels supérieurs, parce qu'ils sont capables de faire naître une résonance dans les profondeurs de la conscience, un écho dans l'esprit. Ainsi, dans l'art, le sensible est spiritualisé, puisque l'esprit y apparaît sous une forme sensible.



Hegel, Esthétique (1818-1829)

mercredi 22 octobre 2008

 
 
 
 
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jeudi 16 octobre 2008

[C'est de l'identité qu'est née la différence.]
Heinz Pagels Physicien américain
Alors peut-on parler de différence dans la volonté de l’homme d’aligner des milliers de pierres droites, identiques aux quatre coins du monde ?
De cette mémoire muette, peut-on tirer une identité et quelle identité ?
La notion d’identité passe par la réalité de la mémoire, que cette mémoire soit collective, individuelle, elle s’inscrit pour exister dans des formes artificielles. Dans sa volonté de marquer le territoire, de dominer la nature, l’homme dans sa folie de suprématie dresse vers le ciel de tous temps des passerelles contre ses peurs. tours gigantesques d’acier et de verre, que la folie des hommes détruit au nom d’un dieu et pour lequel ils ont dressé des clochers, des minarets, des ziggourats à Babel, des menhirs sur la terre.
La réflexion sur l’identité nationale conduit inévitablement à une approche du concept de mémoire collective , des hommes, de leur histoire…de l’humanité.
Mémoire collective : c’est la masse, l’accumulation.
Cette [mémoire histoire] en partie muette, figée dans le grain de la pierre, est le seul témoin de l’origine de d’identité du peuple et de ce qu’il a créé :
Sa Nation.
[D'une manière générale, une nation est une communauté humaine identifiée dans des limites géographiques souvent fluctuantes au cours de l'histoire] encyclopédie