face à face

jeudi 29 avril 2010

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mercredi 10 juin 2009

mémoire conservée

MEMOIRE CONSERVEE
[La mémoire repose sur les modes de collecte et de conservation, qui eux-mêmes traduisent une volonté : volonté d'identité nationale]
Christophe Pavlidès BBF 1993 - Paris, t. 38, n° 5



En 2008 Dehors
s’interroge
L’art a-t-il une identité nationale ?[DEHORS 08]

En 2009 Dehors s’inscrit [s’attache] une nouvelle fois dans une problématique contemporaine.
Depuis sa création il y quatre ans, www.de-hors.comquestionne et interroge les artistes qui nous offrent à travers leurs réponses des regards pertinents sur notre environnement historique, social, politique ou culturel…
Dehors 09 propose de porter un regard sur la Mémoire Conservée.
Conservée dans les objets, dans l’environnement, dans les traces matérielles des rites, des traditions, des sons et gestes, la mémoire de l’Homme n’est que la somme des mémoires des hommes.


Est-ce la conservation au sens de la protection qui fait de la mémoire cet élément fugace et dont la pérennité n’existe qu’à travers les créations de l’homme, ou tout au moins les traces laissées de ses créations ? Nous avons le souvenir de notre histoire qu’à travers les témoins de celles-ci. Ces témoins, la technologie progressant, deviennent de plus en plus nombreux et envahissants.
L’individu, dans sa généralité, a donc plus de mémoire (collective) au XXIème siècle qu’il m’en possédait au Moyen-Age ?
L’homme a besoin de matérialité pour figurer son histoire, il ne peut, seul face à lui-même, envisager son antériorité au-delà de son propre souvenir. Souvenir qui trouve sa limite à la fin de son existence. Contrairement à l’animal, l’homme ne vit sa vie que par la vie passée des autres, qu’ils lui soient génétiquement associés ou non.
Les mémoires collectives existent par la matérialité du souvenir ; le rite, avec ses gestes, ses chants, ses danses se perpétue et se colporte dans la réitération de ceux-ci.
Il en va de même pour les traditions, faut-il en penser alors que la mémoire, pour subsister ou tout au moins pour être discernable, a besoin d’une redondance du fait ?
Est-ce un poncif d’affirmer que la mémoire n’est pas unique ? Il s’agit donc des mémoires de l’homme.
Ce sont des jalons matériels, des étapes du souvenir qui servent d’ancrage à notre construction mnémonique.
L’œuvre d’art, dans sa matérialité, est un repère des mémoires de l’homme.

mémoire

Le XXI siècle conservera - t-il les fragments de notre mémoire collective

Dans l’histoire de l’humanité, la prise de conscience de la conservation est une notion contemporaine [ il ne s’agit pas de transmettre, mais de conserver], vouloir mémoriser, enregistrer, garder. Elle participe à une nouvelle approche de la spiritualité et a une influence sociologique capitale dans la pensée des hommes. Détruire pour mieux régner fut durant des millénaires la solution envisagée. Effacer de la mémoire des hommes ce qui pouvait corrompre les philosophies absolutistes. Destruction des vestiges , élimination des savoirs par peur, par ignorance, ce n’est que récemment, parce que l’on comprend mieux que la contemporanéité de notre société repose sur les jalons de mémoire, que l’on conserve tout. Générations futures courbées sur les strates du conservatoire de l’humanité vous réécrirez peut être l’aventure des hommes.
En 2009 les jeunes chinois nées après 1989 ne savent pas ….
3 juin 1989


Vence le 3 juin 2009

dimanche 23 novembre 2008

http://www.danieltemplon.com/
une redécouverte; l'oeuvre de LoÏc lE GROUMELLEC remarquable travail sur le noir
et les représentations pretextes de maisons,menhirs et autres croix...
il retire au noir son opacité pour lui rendre la lumière.

mercredi 12 novembre 2008

Le sensible doit être présent dans l'oeuvre artistique, mais avec cette restriction qu'il s'agit seulement de l'aspect superficiel, de l'apparence du sensible. L'esprit ne cherche en lui ni la matérialité concrète, la consistance intérieure et toute l'envergure d'un objet organique que réclame le désir, ni les concepts universels purement idéaux; ce qu'il veut, c'est la présence sensible, qui doit certes rester sensible, mais qui doit aussi être débarrassée de l'échafaudage de sa matérialité. C'est pourquoi le sensible est élevé dans l'art à l'état de pure apparence, par opposition à la réalité immédiate des objets naturels. L'oeuvre artistique tient ainsi le milieu entre le sensible immédiat et la pensée pure. Ce n'est pas encore de la pensée pure, mais en dépit de son caractère sensible, ce n'est plus une réalité purement matérielle, comme sont les pierres,les plantes et la vie organique. Le sensible dans l'oeuvre artistique participe de l'idée, mais à la différence des idées de la pensée pure, cet élément idéal doit en même temps se manifester extérieurement comme une chose. Cette apparence du sensible s'offre de l'extérieur à l'esprit, à titre de forme, d'aspect, de sonorité, à condition qu'il laisse les objets exister en toute liberté, sans cependant essayer de pénétrer leur essence intime (ce qui les empêcherait d'avoir pour lui une existence individuelle).

C'est pourquoi le sensible dans l'art ne concerne que ceux de nos sens qui sont intellectualisés: la vue et l'ouïe, à l'exclusion de l'odorat, du goût et du toucher. Car l'odorat, le goût et le toucher n'ont affaire qu'à des éléments matériels et à leurs qualités immédiatement sensibles, l'odorat à l'évaporation de particules matérielles dans l'air, le goût à la dissolution de particules matérielles, le toucher au froid, au chaud, au lisse, etc. Ces sens n'ont rien à faire avec des objets de l'art qui doivent se maintenir dans une réalité indépendante et ne pas se borner à offrir des relations sensibles. Ce que ces sens trouvent d'agréable n'est pas le beau que connaît l'art.

C'est donc à dessein que l'art crée un royaume d'ombres, de formes, de tonalités, d'intuitions et il ne saurait être question de taxer d'impuissance ou d'insuffisance l'artiste qui appelle une oeuvre à l'existence, sous prétexte qu'il ne nous offre qu'un aspect superficiel du sensible, que des sortes de schèmes Car ces formes et ces tonalités sensibles, l'art ne les fait pas seulement intervenir pour elles-mêmes et sous leur apparence immédiate, mais encore afin de satisfaire des intérêts spirituels supérieurs, parce qu'ils sont capables de faire naître une résonance dans les profondeurs de la conscience, un écho dans l'esprit. Ainsi, dans l'art, le sensible est spiritualisé, puisque l'esprit y apparaît sous une forme sensible.



Hegel, Esthétique (1818-1829)